Vercors est
mort en 1991, à quatre-vingt-neuf ans, laissant derrière lui
plus de quarante livres, dans le domaine romanesque et
théâtral. Une œuvre masquée par le poids écrasant du Silence
de la mer, écrit sous l'Occupation et publié depuis lors à
plusieurs millions d'exemplaires, dans le monde entier.
Ces dernières années, il vivait
en marge du monde littéraire, sur l'île de la Cité. Cet
écrivain, dont les écrits dénotent un profond humanisme, a
commencé sa carrière comme dessinateur, sous son nom -Jean
Bruller- et avait délaissé le crayon pour la plume à quarante
ans, pendant la guerre.
Il reste aussi le fondateur avec
Pierre de Lescure de la première maison d'édition clandestine,
en 1941 : les Editions de minuit...
Vercors, vous avez été
un dessinateur renommé jusqu'à l'âge de 40 ans. Comment se
fait-il que, brusquement, en 1941, vous vous soyez mis à
écrire ?
C'est l'Occupation qui m'a
fait prendre la plume. Je voulais montrer qu'il n'y avait pas
en France que des écrivains collaborateurs, qui avaient donné
une très mauvaise image de mon pays à l'étranger : il fallait
écrire quelque chose. Et il s'est trouvé qu'une revue
clandestine, La Pensée Libre, me l'a demandé à ce
moment- là. J'ai ainsi écrit Le Silence de la mer...
Vous avez aussi fondé
les Editions de Minuit...
En effet... Cette nouvelle
n'a pas pu paraître dans cette revue car la Gestapo l'a
découverte. J'ai alors imaginé avec Pierre de Lescure un
réseau d'édition clandestin - Les Editions de Minuit-
afin de permettre à tous les écrivains de la Résistance de
s'exprimer. Et Le Silence de la mer y a été le premier
roman édité...
Le Silence de la mer
va alors circuler sous tous les manteaux et sera même réédité
plusieurs fois. Comment expliquez-vous un tel succès ?
C'était le premier livre
d'un résistant, bien imprimé de plus, publié sous l'œil des
Allemands. C'est ce qui a fait son succès, auquel je ne
m'attendais pas. Il a été diffusé par la Résistance, réédité à
Londres, et même parachuté par l'aviation anglaise! Et puis il
y a eu le discours de Maurice Schumann, porte-parole de la
France libre, à la BBC: "Les journaux (clandestins) ne
suffisent pas, il faut aussi des livres; et j'en appelle à
vous, Vercors, encore inconnu et déjà célèbre..."
A cette époque,
pensiez-vous devenir écrivain ?
Absolument pas ! Je me suis
peut-être un peu dit que j'écrirais autre chose, mais j'étais
encore à ce moment-là tout à fait dessinateur. Puis j'ai écrit
un deuxième récit, également clandestin, La Marche à
l'étoile. Et puis toujours sous la force des événements,
tout de suite après la guerre, j'ai écrit une nouvelle sur les
camps de concentration, Les Armes de la nuit, qui a ému
des déportés. Ils m'ont rendu visite et m'ont dit : "Vous
ne pouvez pas vous arrêter d'écrire. Il faut que vous
continuiez, car nous retrouvons notre âme dans vos livres".
Alors, il a fallu que je devienne écrivain pour répondre à
leur demande, avec cette fois un véritable roman. C'est à
partir de ce moment-là que je suis devenu un véritable
écrivain...
Vous avez publié une
quarantaine de livres depuis Le Silence de la mer, mais
avec un succès moindre. Est-ce-que vous souffrez du poids
écrasant de ce premier roman devenu best-seller ?
Le Silence de la mer
n'est pour moi ni un best-seller, ni mon œuvre majeure. Et
cette image de marque m'a agacé. C'est un roman qui a eu un
succès considérable parce qu'il a été publié à une époque
particulière à laquelle je suis très attaché. Il en existe
actuellement soixante-douze éditions, dans quarante langues
différentes, à un ou deux millions d'exemplaires, on ne sait
pas exactement. C'est une œuvre de circonstance : je pensais
à cette époque que, dix ans après la Guerre, personne ne la
lirait plus. C'est quelque chose qui m'a échappé et je n'y
attache pas tellement d'importance dans mon œuvre.
Heureusement, j'ai quand même eu, dans des proportions plus
raisonnables certes, d'autres succès avec Les Animaux
dénaturés et Sylva auxquels j'attache plus
d'importance.
Quel est votre roman
préféré, si ce n'est pas Le Silence de la mer ?
Sans aucun doute Les
Animaux dénaturés. C'est dans ce livre que j'ai mis le plus
de moi-même, dans la recherche de l'humain...
Quels sont les
écrivains qui vous ont influencé dans votre jeunesse ?
Joseph Conrad m'a
influencé par sa technique alors que je n'écrivais pas encore.
Quand j'ai commencé à écrire à l'âge de quarante ans, je
pensais à Conrad. Dans ma jeunesse, j'ai été ébloui par le
style d'Anatole France et je dois dire que je continue à le
trouver remarquable. A l'âge de dix-huit ans, j'écrivais des
contes de vingt ou trente lignes pour des journaux amusants
afin de me faire un peu d'argent. Et j'imitais le style
d'Anatole France...
Est-ce que le goût du
pastiche que vous aviez dans votre jeunesse vous est revenu
par la suite ?
Non. Le seul pastiche que
j'ai fait, c'est Anatole France dans ma jeunesse.
Vous dites que vos
premiers livres ont été des romans de circonstance, dictés par
la force des événements. Depuis cette époque, préparez-vous
vos romans avant de les écrire ?
Tout à fait... Le sujet
est défini à l'avance. Je sais très bien comment je
commencerai et comment je finirai. C'est d'ailleurs ce qui
rend la chose difficile car je ne fais aucun plan et ne prends
aucune note. Je pars et "il faut que ça marche"! (sourire).
Vous n'avez jamais dû
changer de fin ?
Non. J'ai eu quelquefois à
changer beaucoup de choses dans le courant de l'écriture qui
ne se dirigeait pas vers ce à quoi je voulais aboutir...
Avez-vous un endroit
favori pour écrire ?
Le lit... (rires). Mais je
ne suis pas le seul! J'écris au lit tous les matins, très
régulièrement, de huit heures à l'heure du déjeuner... quand
ma femme m'appelle (nouveau rire).
Et d'une ambiance
particulière pour travailler ?
Absolument pas. Je
travaille chez moi ou à l'hôtel. Lorsque je ne peux pas être
dans un lit, il m'arrive d'écrire dans un endroit public. Le
bruit ne me dérange pas.
Comment vous
installez-vous quand vous êtes dans votre lit ?
J'installe un pupitre sur
mon lit et je prends ma plume. J'ai eu très longtemps un
Parker et puis je me suis mis au Bic il y a
quelques années. Je ne m'y suis jamais habitué tout à fait,
parce qu'il fallait trop appuyer pour que l'encre s'imprime à
mon goût sur le papier. Dernièrement, j'ai découvert un
feutre, avec une pointe de nylon et de la vraie encre. Il me
convient tout à fait...
Avez-vous des moments
préférés pour écrire ?
J'écris tous les matins,
dimanches et jours fériés compris! (rires). Il faut que
j'écrive une page tous les matins : c'est essentiel.
L'après-midi, je fais autre chose, mais tous les matins j'ai
une page de papier blanc devant moi. Le soir, je ne me couche
jamais avant minuit : j'aime me garder le plus d'heures
possibles de veillée, car je n'ai plus beaucoup de temps
devant moi...
A vous entendre, on a
l'impression que l'écriture est une astreinte...
C'est une astreinte en ce
sens que, si je m'arrêtais d'écrire trop longtemps, je ne sais
pas si je recommencerais. Alors je me méfie de ma paresse...
Dès que j'ai terminé un roman, j'en commence un autre ou bien
j'écris un article.
Si je comprends bien,
vous ne connaissez pas le syndrome de la feuille blanche...
Bien sur, ça m'arrive!
Mais comme je me suis donné une discipline, je ne m'affole
pas. Si ma plume se comporte mal, j'écris quand même, quitte à
déchirer la page le lendemain, ou bien à la corriger si elle
n'est pas si mauvaise. Mais je n'ai pas d'angoisses.
Avez-vous des astuces
pour y échapper ?
Il fut un temps où je
prenais un bonbon et au moment où je l'ouvrais, ça
"repartait"! A la fin, rien qu'à entendre le bruit du papier,
je me remettais à écrire sans avoir besoin du
bonbon...(sourire). Ce détail fait partie des réflexes qui
s'inscrivent chez un écrivain. Par contre, je connais
l'angoisse de ne plus avoir jamais de sujet. J'ai fait
d'ailleurs à une époque une gravure, "Le Silence de la page
blanche", qui représentait un vieil écrivain dont l'expression
du visage montrait qu'il ne pourra plus écrire.
Est-ce que certains
documents vous aident dans votre travail ?
Non. Lorsque j'ai écrit le
récit d'Aristide Briand, je ne me suis pas entouré de
"documents" mais j'ai évidemment lu plusieurs livres sur
Aristide Briand, en prenant des notes cette fois-ci. Mais
c'est une exception.
N'éprouvez-vous pas des
difficultés pour conclure vos chapitres ?
Non. Lorsque j'écris, il y
a un moment où il devient évident pour moi que c'est la fin du
chapitre. C'est tout. Je n'écris pas en pensant à la fin du
chapitre.
Que vous inspire le mot
"Fin"?
Cela veut dire que je suis
content d'avoir terminé...(rire). Lorsque j'écris pour la
première fois ce mot, cela veut dire que je vais réécrire
complètement mon manuscrit. La deuxième fois, que je vais sans
doute le réécrire.
Etes-vous très critique
avec vous-même ?
C'est variable. Il y a
certains manuscrits qui partent tout seuls et d'autres où je
peine sur l'expression. Je suis un écrivain très difficile,
pas pour le style, mais pour la musique du texte.
Jugez-vous vos
personnages ou les faites-vous évoluer à leur guise ?
A ma guise, bien entendu,
mais à leur guise aussi.
Votre expérience
personnelle intervient tout de même dans votre œuvre...
Elle entre en grande
quantité dans mes romans. Evidemment. Chacune de mes
expériences correspond à un personnage. C'est comme cela que
travaillent la majorité des écrivains : Flaubert avait répondu
à cette question "Madame Bovary, c'est moi". Ceci est valable
pour tous mes personnages.
Comment faites-vous
pour ne pas vous perdre dans l'évolution de vos personnages ?
Je relis presque toujours
le lendemain ce que j'ai écrit la veille. En fait, je reprends
toujours très loin dans ce que j'ai écrit, et finalement je
connais bien mes personnages...
Est-ce que ce caractère
exigeant vous a obligé à réécrire plusieurs fois un manuscrit ?
Ah, oui! Une fois, je suis
allé jusqu'à quatre versions de la même histoire ! Si je suis
très inquiet, je laisse reposer mon manuscrit très longtemps,
de un à quatre mois.
Y a-t-il des romans que
vous avez laissé tomber plusieurs années ?
Il y a eu un seul cas :
c'est celui de La Puissance du jour, que j'ai écrit sur les
déportés. C'était mon premier roman. Je n'avais écrit que des
nouvelles et je m'inspirais encore de la technique de Joseph
Conrad. Je savais en l'écrivant que ce n'était pas un très bon
roman, mais je ne pouvais pas faire mieux. Je l'ai quand même
publié, en me disant que je le réécrirai un jour. Je l'ai
réécrit quarante ans plus tard. C'est mon dernier roman,
Le
Tigre d'Anvers...
Avez-vous déjà écrit
plusieurs livres en parallèle ?
Je peux avoir plusieurs
livres en préparation dans ma tête, mais je n'en rédige qu'un
seul à la fois. Rien ne peut modifier mon programme d'écriture
lorsque je suis plongé dans un roman. Lorsqu'une idée me
vient, il m'arrive de la noter sur une page pour la développer
plus tard.
Certaines critiques à
l'égard de vos romans vous ont-elles influencé dans votre
travail ?
Si j'avais eu beaucoup de
critiques, peut-être ! (rire). Mais voyez-vous, on m'a un peu
marginalisé. Je n'ai jamais su pourquoi! C'est peut-être un
peu de ma faute, puisque je suis très peu mondain : je ne
fréquente absolument pas les milieux littéraires et encore
moins les critiques. Mais ça ne suffit pas à tout expliquer.
Heureusement pour moi, je n'ai pas eu besoin de la télévision
pour avoir des lecteurs fidèles... (émotion).
Je vois que vous avez
mis un tableau devant votre télévision. Pourquoi ?
Je n'aime pas du tout cet
œil glauque qui vous regarde en permanence ! Alors, je le
cache...
Vercors, vous avez
commencé votre carrière littéraire comme écrivain engagé.
N'accordez-vous toujours pas une part importante à l'actualité
dans votre vie ?
Beaucoup moins maintenant.
Avec l'âge, je suis fatigué et j'estime que j'en ai assez
fait. Mais tout de suite après la Guerre et pendant une
vingtaine d'années, j'étais très mêlé aux questions sociales
et politiques.
Vous faites allusion à
vos voyages en pleine guerre froide (URSS en 1953 et 1955,
Budapest en 1961) Ont-ils donné une nouvelle orientation à
votre œuvre ?
Le voyage qui m'a le plus
marqué, c'est mon voyage en Chine en 1953. J'ai d'ailleurs
écrit "Les Divagations d'un Français en Chine" en 1956, mais
je ne pense pas que cela m'ait influencé dans d'autres
ouvrages. J'ai écrit maints articles sur l'URSS puis "PPC"
(Pour prendre congé) en 1957, pour rompre avec le communisme.
Mais ces deux éléments ne m'ont pas influencé dans mon
œuvre
romanesque. Ils m'ont fait évoluer dans mon engagement
politique.
Vous avez de la famille
en Hongrie. Votre père est né à Budapest. Comment avez-vous
réagi face à l'installation du "rideau de fer" ?
J'ai protesté comme
beaucoup d'autres à cette époque. J'ai ainsi été à Moscou pour
défendre les écrivains hongrois qui étaient internés. Les
événements de 1956 m'ont touché, mais pas à cause de ma
famille : je croyais ne plus en avoir dans ce pays, n'ayant
plus de nouvelles. C'est en allant à Budapest en 1961 que j'ai
appris qu'il me restait de la famille. Elle avait été très
discrète, puisqu'elle ne m'avait jamais écrit !
Et maintenant, avec la
libéralisation de ces régimes, ne voulez-vous pas y retourner ?
Je n'ai plus la résistance
pour faire un voyage important. Vous savez, j'ai 89 ans...
A défaut de vous
engager à nouveau, lisez-vous beaucoup vos contemporains ?
Je suis un grand lecteur
mais je ne suis pas organisé. Je prends un peu tout ce qui me
tombe sous la main... Je ne lis pas pour m'instruire ou pour
prendre des leçons. Dernièrement, j'ai lu Histoire du juif
errant de Jean D'Ormesson, où je me suis beaucoup amusé
d'ailleurs, et puis un jeune écrivain Henry Bauchau, avec
Oedipe sur la route. Mais je n'ai pas de jeune auteur
attitré.
Comment jugez-vous ces
jeunes auteurs ?
En tant que lecteur, je ne
vois pas apparaître un très grand écrivain depuis au moins ces
quinze dernières années. Je ne vois pas venir des écrivains
comme ceux de ma jeunesse du temps de Romains, Gide, Martin du
Gard... Je ne pourrais pas les citer tous, c'est une floraison
d'écrivains de premier ordre que je ne retrouve pas
actuellement. Je me trompe peut-être, mais je ne saurais pas
vous citer un jeune écrivain qui pourrait atteindre un jour la
taille de ces derniers...
Regrettez-vous la
disparition des salons et des écoles littéraires que vous
avez connus ?
Je ne crois pas que les
salons littéraires aient beaucoup apporté à la littérature
sérieuse. S'il y en a que ça amuse, tant mieux ! Je n'ai
jamais été d'aucune école et aucune école ne m'a influencé. Je
ne crois pas beaucoup aux écoles: elles viennent et elles
passent.
Leur disparition
n'a-t-elle pas un rapport avec le fait qu'il n'y ait plus de
grands écrivains en France ?
Je ne crois pas que
l'école elle-même crée un grand écrivain. Ce qui peut arriver,
c'est que le grand écrivain crée l'école qui va le suivre.
C'est tout.
Avez-vous des relations
épistolaires ou des entrevues fréquentes avec certains de vos
confrères ?
Non! Je ne suis pas du
tout dans le milieu et peu de gens me sollicitent. J'ai
seulement une correspondance depuis plusieurs années avec Yves
Florenne, chroniqueur assidu au Monde diplomatique.
Mais si un écrivain veut me rencontrer, je ne le fuirai pas!
Mais je suis plus intéressé par les hommes de science comme
Haroun Tazieff que par la littérature des autres...
Vous paraissez assez
isolé. Est-ce dû aux exigences de votre travail?
Non. J'ai tous mes
après-midi pour faire ce que je veux! (sourire). Depuis
quelques années, je ne sors plus beaucoup, mais auparavant, je
passais une grande partie de mon temps à la campagne où j'aime
bien bricoler autour du bois -et j'avais de quoi faire; j'ai
été menuisier pendant la Guerre et j'ai même construit des
bateaux. Et puis j'ai voyagé énormément. A Paris, je vais
souvent au cinéma, au théâtre, voir des expositions ou des
amis. Je suis tout à fait libre!
Vercors, vous avez
maintenant 89 ans. Si vous aviez à nouveau vingt ans, que
feriez-vous, que changeriez-vous ?
Si j'avais à nouveau vingt
ans, vraisemblablement je dessinerais, comme par le passé. Je
ferais la suite des "Relevés trimestriels" qui sont des
estampes, des réflexions sur la condition humaine et sur les
ridicules humains, que j'avais commencées dans les années
vingt ou trente et abandonnées après la guerre. Mais je le
ferais avec la vision que j'ai sur l'humanité en ce moment.
Donc, si la guerre
n'était pas venue, vous seriez encore dessinateur ?
Probablement, j'aurais
fini par écrire. Parce que j'ai senti à partir des années
37/38 que tout ce que je pouvais exprimer dans ces "Relevés
trimestriels" ne me suffisait plus entièrement. Je rêvais déjà
que j'écrirais un jour, dans dix ans. Cela a été plus vite,
parce qu'il y a eu l'occupation...
Quels conseils
donneriez-vous à un jeune écrivain débutant qui aurait cet
âge ?
Je lui dirais le mot de
Queneau : "C'est en écrivant qu'on devient écriveron"!
(rires).
N'auriez-vous pas un
message à lui transmettre?
Le message d'un écrivain
c'est son œuvre. Je ne peux pas résumer mon œuvre en
quelques mots... (sourire). En guise de conseil je pourrais
lui conseiller d'être lui-même, de ne chercher à imiter
personne... et de lire mes livres! (rires).
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