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Henri Queffelec
(1910-1992)
Entretien réalisé à Paris le 23 mai 1991
(le 23 mai 1991 à Paris)

 

 

Henri Queffélec a publié une cinquantaine de livres, dont Un royaume sous la mer, Grand prix du roman de l'Académie française en 1958.
Breton de souche, normalien et agrégé des Lettres, il a commencé sa carrière comme professeur, pour se consacrer à la littérature après la Libération.
C'était un homme calme, vivant à l'écart du monde littéraire, mais sa réserve cachait un dynamisme étonnant. Président d'honneur de l'association des écrivains de langue française, ancien membre du Haut comité de la langue française et du Conseil supérieur des Lettres, il avait quatre enfants dont Yann (Prix Goncourt 1985) et Anne, pianiste renommée.
Son roman, Le Recteur de l'île de Sein a été porté à l'écran par Jean Delannoy sous le titre Dieu a besoin des hommes. Le Grand prix de littérature de l'Académie française lui a été attribué en 1975 pour l'ensemble de son œuvre.

Henri Queffélec, le roman est-il pour vous une forme de liberté?

Entièrement... J'ai pu naviguer à travers mes livres avec Bougainville, j'ai vécu le naufrage du "Pourquoi pas" du commandant Charcot, je suis passé à travers le scorbut, alors que c'est plus difficile dans la réalité...

Avez-vous, à vos débuts, douté de votre avenir littéraire?

Bien sûr ! Ma carrière ne s'est pas faite comme ça... A mes débuts, je ne me faisais pas d'illusion sur mon avenir, je ne pensais pas pouvoir devenir écrivain. J'ai commencé par écrire pendant mes heures de cours, pour me distraire, en parodiant mes livres de classe de façon humoristique : c'était une façon de me défouler dans le domaine de ma crainte. Puis ce sont mes amis qui m'ont encouragé à continuer d'écrire...

Comment voyiez-vous votre avenir étant jeune ?

Je ne savais pas tellement ce que je voulais faire. Comme j'étais lancé dans une filière littéraire, j'ai passé l'Ecole normale. Mais l'enseignement qui y était donné ne m'excitait pas... Mais je fonçais. Je faisais confiance, d'une façon générale, à la vie!

Vous avez ensuite passé l'agrégation...

Ne m'en parlez pas! Ca a été un véritable supplice! C'est un examen d'abrutissement, j'avais l'impression de perdre un temps précieux. Autant j'aime apprendre -on apprend tout le temps dans la vie, à bavarder, à contempler un paysage-, mais apprendre de façon scolaire un tas de mots, latins et grecs! Je n'y voyais pas un intérêt culturel profond... J'ai d'ailleurs eu des notes déplorables en français! (rires)

Comment vous en êtes-vous "sorti" ?

Un jour, la providence m'a souri : un de mes camarades m'a proposé en 1935 d'être lecteur à l'université d'Uppsala, en Suède... J'étais à cette époque professeur au lycée de Mont-de-Marsan depuis un an. J'ai alors appris le Suédois et, en tant que Breton, je suis parti à l'aventure... Et j'ai découvert un métier passionnant!

Qu'est-ce qui vous a alors poussé à écrire ?

L'admiration de la poésie. J'ai éprouvé très jeune une nécessité sacro-sainte, à la fois physique et morale, de tenir une plume, d'essayer de traduire ce besoin poétique que j'éprouvais, tout en essayant d'apporter quelque chose de nouveau à ce qu'avaient exprimé les poètes que j'admirais.

Quels sont les livres ou les auteurs qui vous ont influencé ?

Il y a eu des centaines de livres qui, par leur beauté, m'ont poussé à écrire! A l'âge de dix-sept ans, je connaissais comme tout le monde le mal de vivre de la jeunesse. C'est beau, c'est noble : on sent une espèce de pureté en soi, on se dit qu'on va tout démolir... J'avais des amours difficiles, je décriais la façon bête dont vivaient les gens, leur dépendance par rapport à l'argent, etc. Cette poussée m'a conduit à m'appuyer sur des poètes élégiaques, à m'enchanter de certains vers de Verlaine, Musset, Mallarmé. Et à exalter la tristesse. Mais c'est Balzac qui, par sa précision scientifique, son dynamisme, m'a le plus influencé...

Faisiez-vous des pastiches ?

En Khâgne, je ne faisais que ça! Ca m'amusait, je faisais des pastiches d'écrivains "pompeux" avec des copains pendant les cours, surtout en philo : on avait un professeur dont le cours ne tenait qu'en une seule phrase, qu'il ne terminait jamais, avec des digressions à perte de vue...: il s'approuvait lui-même. Alors, pour passer le temps, on rédigeait des tragédies classiques, avec des personnages qui s'engueulent ou qui se cajolent en vers de douze pieds... Je faisais aussi des comptes-rendus humoristiques de séances à l'Assemblée, des dialogues entre écrivains disparus...

Quand avez-vous commencé réellement à écrire ?

En Suède. J'ai terminé un roman à Uppsala, sur la vie de province, qui n'a d'ailleurs jamais été publié... Ce n'était pas un chef-d'œuvre... Ensuite, j'en ai publié un autre à Paris, à compte d'auteur, qui a connu un succès limité : il a bien dû s'en vendre au moins six exemplaires... (rires)

Quand est venu le premier succès ?

Après la guerre. J'ai écrit plusieurs romans sous l'Occupation, sur cette époque sinistre, qui ont été acceptés chez Stock. Le premier publié a été Le Journal d'un salaud. Ensuite sont venus Un recteur de l'île de Sein, qui a connu un bon succès et a été adapté au cinéma, puis La Fin d'un manoir...

Venons en à votre travail. Construisez-vous vos romans à l'avance ?

Pas du tout, exception faite des biographies. Je n'ai jamais la trame d'un roman à l'esprit quand je le commence. L'intrigue même vient progressivement : mes personnages me hantent et m'entraînent... L'inspiration me vient d'un travail inconscient, que j'accomplis en dormant.

Vos livres se préparent dans votre sommeil...

C'est formidable comme on boulonne en rêvant ! Toute cette activité brouillonne, ce remue-ménage adjacent, font que tout le texte que vous avez laissé la veille est retravaillé. Le matin, ceci se traduit par une fraîcheur nouvelle, qui permet de réattaquer le sujet...

Vous ne suivez même pas de plan ?

Je fais tout de même des ébauches de plan, dont je tiens relativement compte... Mais je change beaucoup de choses au cours de l'écriture, l'intrigue, l'ordre ou la longueur des chapitres, une fois le manuscrit terminé...

Quand vous commencez un livre, vous ne connaissez jamais la fin ?

Elle vient au fur et à mesure. A la différence de Victor Hugo, qui commençait ses poèmes par la fin : il peaufinait son dernier vers, et, ensuite, il écrivait, en sachant ce qui l'attendait ! Je ne sais jamais trop comment se terminent mes romans, je connais seulement le sujet. D'ailleurs, les éditeurs n'aiment pas les fins tristes...

Vous avez dû changer la fin pour satisfaire votre éditeur ?

Dans "Ils étaient six marins de Groix". Le thème de ce livre était la tempête de 1930 où ont péri trente bateaux de pêche et plus de cent pêcheurs. Pour satisfaire mon éditeur, j'ai dû retrouver des survivants, afin de ne pas couler le navire de mes héros!

Votre expérience personnelle joue-t-elle un rôle important dans votre œuvre ?

Ma vie est une réserve d'inspiration, qui intervient d'une façon indirecte. Par exemple, dans Le Journal d'un salaud, dont l'action se déroule sous l'Occupation, j'ai utilisé un personnage qui m'avait escroqué à cette époque. Cet homme ne m'avait extorqué qu'un mois de traitement militaire, mais on n'est pas plus salaud si on vole huit cents millions. Pour moi, c'était un jugement moral, il avait trompé ma confiance. C'était le Salaud, tel que le décrivait Sartre dans La Nausée.

Ce personnage, l'avez-vous retrouvé par la suite ?

Eh bien oui ! Figurez-vous que je n'avais pas eu tort de le traiter de cette sorte, car j'ai su par la suite qu'il s'était engagé dans la LVF, la ligue des volontaires français contre le bolchevisme, et qu'il venait d'être décoré de la Croix de fer par un "Von" quelconque... C'est extraordinaire : le personnage qui vous a servi continue une vie parallèle à celle que vous lui aviez imaginée... C'est une chose assez fréquente.

En général, jugez-vous vos personnages ou les faites-vous évoluer à leur guise ?

J'essaie de les faire évoluer à leur guise, tout en maîtrisant leur avenir. C'est ce qui fait le charme de ce métier : on peut s'incarner dans n'importe quel personnage...

Certains comme celui du Journal d'un salaud vous ont-ils particulièrement déplu ?

Au contraire ! On finit par s'attacher à tous ses personnages, y compris les salauds! J'essaie de donner une chance égale aux salauds tout au long de mes livres. Et ils me poursuivent tout au long de mes livres...

Prenez-vous beaucoup de notes?

Beaucoup. Quand je suis en "gestation", j'ai toujours un carnet de notes sur lequel je rassemble les idées qui me viennent, des descriptions de paysages, tout en essayant de ne pas tomber dans l'outrance...

Ce carnet de notes, l'avez-vous toujours sur vous ?

Quand je ne l'ai pas, je prends des notes sur n'importe  quoi ! Un relevé de banque, un ticket de métro...

Vous n'allez pas jusqu'à laisser tout tomber un instant pour noter tous les sujets qui vous passent par la tête...

Non, quand même pas! Je fais des nœuds à mon mouchoir pour beaucoup de choses, mais pas pour des sujets!

Etes-vous un fanatique des archives ?

Je lis énormément. Je suis un gardien d'archives désordonné, complètement cinglé! Paradoxalement, je ne les regarde jamais, mais ça me donne une bonne conscience! Je me jette souvent dans un livre sans regarder le tas que j'ai accumulé à son sujet.

Votre fils Yann a dit que vous conserviez tellement de documents qu'on avait du mal à entrer dans votre bureau...

C'est un peu vrai... (rires). Figurez-vous que j'aurais voulu avoir une table avec des tiroirs, mais je n'en ai pas. J'ai une table toute plate, et mes étagères ne me conviennent pas, car elles sont trop loin de mon bureau, il faut que je me déplace. J'avoue que je ne suis pas organisé!

Vous consultez tout de même une partie de vos documents...

J'essaie d'isoler une petite pile, sur des sujets très précis, par exemple sur les explorateurs : Charcot, Bougainville, etc.

Avez-vous déjà été inspiré par un autre sujet que celui sur lequel vous travailliez?

Très souvent un roman porte en lui un autre sujet, comme un poisson a son frai. Il m'est arrivé plusieurs fois de faire deux livres sur un même sujet, comme des poupées russes...

Pouvez-vous me citer un de ces livres que vous avez dédoublé ?

Le Phare, où je racontais la construction d'un phare édifié à la suite d'un naufrage. J'ai voulu en savoir plus sur cet accident. J'ai alors abandonné un instant ce sujet pour écrire Les Iles de la Miséricorde, qui est paru avant lui.

Vous avez donc écrit ces deux romans en parallèle...

D'une certaine façon, oui. Mais la rédaction du premier a été décalée.

Tenez-vous un carnet de bord afin de vous retrouver dans l'évolution de vos personnages ?

Non. Il m'arrive quelquefois de me tromper sur les prénoms des personnages secondaires, mon éditeur me le signale!

Quel est votre endroit favori pour écrire ?

Paradoxalement, un endroit ne donnant pas sur un trop beau paysage. J'aime bien écrire près d'une fenêtre, avec un bout de ciel et un bureau...

... avec des tiroirs !

Ce serait l'idéal! Figurez-vous que je travaille dorénavant chez moi sur la table de la salle à manger, car je suis envahi par les papiers dans mon bureau... Il m'arrive aussi de travailler à l'hôtel, pour me relire, me corriger.

Avez-vous éprouvé le besoin de voyager pour vous plonger dans certaines scènes de vos livres ?

Il m'est arrivé d'aller dans certains endroits. C'est une de mes lois sacro-saintes : vous ne pouvez pas ressusciter le passé...

Vous avez besoin de vous imprégner de vos paysages...

Oui. Pour mon dernier livre, "Convoi pour Oslo", qui raconte l'histoire du cuirassé allemand Baucher, coulé en Norvège pendant la guerre, je suis allé trois fois sur le fjord d'Oslo. Plus précisément le 9 avril, pour retrouver la lumière exacte qu'il pouvait faire à 5h23 du matin, en 1940. C'est le moment où a été tiré le premier coup de canon. Une exactitude trop grande nuit à la poésie d'un livre, mais pas pour un fait historique. Dans ce cas précis, je voulais connaître les conditions exactes de visibilité, savoir s'il y avait de la brume, afin de ne pas dire de bêtises...

Est-ce que vous avez besoin d'une ambiance sonore particulière pour travailler ?

Non. Le silence, avant tout ! Mais je ne souffre pas du bruit, car je finis par en être coupé quand je suis bien engagé dans mon travail. Même s'il est fort, j'arrive à faire abstraction du bruit de la circulation à Paris, car il est traditionnel. Ceci ne m'a pas empêché de mettre des double-fenêtres à mon bureau, mais comme je travaille dans ma salle à manger...(rires).

Comment vous installez-vous ? Avez-vous une plume fétiche ?

Je travaille toujours sur une table. Mais je n'ai pas de plume fétiche. D'ailleurs, je perds mes stylo-plumes avec une grande facilité !

Avez-vous des moments préférés pour écrire ?

Non. J'écris quand je le peux, de préférence le matin. C'est la période la plus heureuse pour le travail cérébral. Je suis debout entre sept et huit heures, et je me mets au travail à neuf heures, jusqu'à midi et demi. L'après-midi, je fais une marche d'une heure dans Paris, puis je reprends mon travail jusqu'à sept heures et demie, huit heures : je reprends à ce moment-là ce que j'ai fait le matin, puis je le prolonge...

Ecrivez-vous tous les jours ?

D'une façon ou d'une autre, j'essaye d'écrire tous les jours... Ce n'est pas facile.

Souffrez-vous de la solitude dans votre travail ?

J'aime bien la solitude. Les périodes de préparation d'un livre, où je me retrouve seul face à mon bureau, sont passionnantes... Mais cela ne m'empêche pas d'être un homme sociable...

Avez-vous des relations épistolaires ou des entrevues fréquentes avec vos confrères ?

J'ai peu d'échanges épistolaires sur des questions littéraires. Je reçois plutôt des lettres d'amitié. Je connais très bien Julien Gracq avec lequel j'ai passé un mois en Hongrie récemment...

La Bretagne ne vous manque-t-elle pas dans vos promenades quotidiennes ?

Oh, si! (soupir). Mais je me dis que je fais d'une gêne un avantage : si j'y étais, je serais tout le temps dehors... A Paris, j'ai trouvé un itinéraire assez biscornu, qui passe par le cimetière Montparnasse ou le parc Montsouris. Ce sont des endroits silencieux.

Accordez-vous une part importante à l'actualité dans votre vie ?

Ca dépend des jours. Je m'efforce de lire les journaux régulièrement. Mais je n'ai ni radio, ni télévision, ce qui me gêne lors des moments intenses de l'actualité. A ce moment, je répare un vieux poste de radio ou je m'en fais prêter un.

Etes-vous sensible aux critiques et au succès d'un de vos romans lorsqu'il est publié ?

En principe, non. Il y a de tout dans la critique, en particulier des arrivistes qui sont persifleurs ou qui démolissent les jeunes auteurs et flattent les auteurs connus, simplement pour se faire un nom, parce qu'ils regrettent de ne pas avoir pu se lancer dans la littérature. Lorsqu'est sorti Le Journal d'un salaud, l'un d'eux a écrit : "Personnage intéressant, on voit très bien ce que Dostoïevski en aurait fait. Mais naturellement Monsieur Queffélec n'est pas Dostoïevski..." J'en ai été navré, ça m'a fait mal. C'est trop facile... (air désolé).

Voulez-vous dire que la critique littéraire a trépassé ?

La belle critique littéraire, c'est celle du passé. Maintenant, du fait de l'abondance de la production littéraire, il est très difficile de rendre au jour le jour des critiques honnêtes, replaçant un livre dans le cadre de l'œuvre de son auteur.

Etes-vous très critique avec vous-même ?

Ah oui ! Il m'arrive souvent de supprimer de grandes parties dans mes livres... J'ai même réécrit "Tempête sur Douarnenez" de la première à la dernière ligne!

Connaissez-vous le syndrome de la feuille blanche ?

J'en ai entendu parler... Mais je ne le connais pas.

Vous n'éprouvez pas de difficultés pour conclure vos chapitres ?

En effet, il y a un petit problème à résoudre à chaque fois... J'y fais attention, je refais plusieurs fois la fin d'un chapitre. En général, je l'allonge...

Que vous inspire le mot "Fin" ?

Je ne l'écris pas très souvent : Je mets un trait! C'est plus simple.

Combien de temps laissez-vous reposer votre manuscrit terminé, avant de le reprendre ?

En général, je le reprends assez vite. Je me corrige au fur et à mesure, ce qui fait que mon manuscrit est presque prêt une fois que je l'ai terminé.

Lisez-vous beaucoup vos contemporains ?

Moins que je ne le voudrais...

Y prenez-vous du plaisir ?

Autant qu'avant. La production française actuelle est loin d'être déshonorante.

Regrettez-vous la disparition des écoles littéraires ?

Pas du tout. On en a vu déjà tellement, qu'on finit par les répéter! Le Classicisme, le Romantisme, le Symbolisme, c'est pour les devoirs de classe... Il y a des écrivains, c'est tout.

Vous n'avez pas cité le Nouveau Roman...

Qu'est-ce que ça veut dire le "Nouveau Roman" ? Il y a perpétuellement des nouveaux romans! Si, pour indiquer une nouvelle manière d'écrire, on ne peut pas trouver un autre nom, c'est qu'on n'a rien à dire.

Et les salons littéraires ?

Ca peut aider certains, mais ça sent un petit peu l'arrivisme... Je ne suis pas du tout le "Tout-Paris littéraire".

Quels conseils donneriez-vous à un jeune écrivain débutant ?

Je ne vais pas enfoncer les portes ouvertes habituelles...

Faites le quand même...

De commencer par écrire des poèmes. Cet exercice de style conduit à être très difficile à l'égard des mots. La prose est une forme de poésie.

Quel message voudriez-vous lui transmettre ?

Ecrire, c'est un course bataillée entre la méfiance et la confiance. Il ne faut pas être trop sensible aux critiques, et plutôt chercher des conseils dans les livres. il faut lire beaucoup pour bien écrire.

Lequel de vos romans voudriez-vous qu'il lise en premier ?

Un recteur de l'île de Sein, qui a d'ailleurs été porté à l'écran par Jean Delannoy sous le titre Dieu a besoin des hommes. En dehors de cela, je lui conseillerais bien évidemment le dernier! (Un convoi pour Oslo).

Aucun regret ?

On perd son temps à regretter. "J'ai fait ce que j'ai pu", comme a dit le peintre Van Eyck...

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